Sunny fait danser le Paradis

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Crédit photo: Mélanie Ladouceur

Sunny Duval est un homme aux talents pluriels. Il est auteur-compositeur-interprète mais aussi réalisateur, (multi, pluri, poly, c’est comme vous voulez) instrumentiste, écrivain, dj (vous l’avez peut-être déjà croisé au Cheval blanc à Montréal) et visiblement passionné de culture tel qu’en témoignent ses réponses aux questionnaires suivant :

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Si tu avais à décrire ton style en tant que DJ en un…ou deux mots : SOUL’N’ROLL!

Ton coup de cœur culturel toutes catégories confondues : LA VILLE LA PLUS FASCINANTE: LA NOUVELLE-ORLÉANS, LA CROISÉE DE TANT DE CULTURES ET DE PEUPLES.

La musique qui roule en boucle dans tes oreilles en ce moment : PROFESSOR LONGHAIR.

Un artiste ou une personne à découvrir : ALLEN TOUSSAINT, PIANISTE, RÉALISATEUR DE DISQUES, COMPOSITEUR, ARRANGEUR, ETC.

Un endroit à découvrir : LE MONDE!

Quelque chose qui te choque : TOUS LES HUMAINS SANS AUCUN COEUR QUI TUENT SANS HONTE NOTRE PLANÈTE ET SES HABITANTS POUR FAIRE TOUJOURS PLUS D’ARGENT. POURQUOI, CALISSE??

Quelque chose qui te rend heureux : DONNER UN PEU D’AMOUR OU DE GENTILLESSE À QUELQU’UN, ET RECEVOIR SON SOURIRE EN RETOUR.

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Sunny Duval viendra enflammer la salle rouge après le concert bénéfice de Mara Tremblay le 4 octobre prochain. Ne manquez surtout pas cette occasion de venir danser, penser à peut-être danser ou juste regarder du monde danser dans une ambiance déjantée.

C’est gratuit!

Par Julie Gauthier

Pourquoi le projet Paradis fait rêver : la genèse

Pourquoi le projet Paradis fait rêver : la genèse

À l’aube du lancement de notre première véritable campagne de financement le 4 octobre prochain, je me sens un peu nostalgique et j’ai envie de remonter le temps. Remonter le temps pour me rappeler d’où vient ce beau projet qu’est le Paradis. Au commencement, il y a eu Paraloeil, un centre d’accès en arts médiatique chapeauté par Françoise Dugré, réalisatrice et commissaire, qui avait reçu 4 bourses du Conseil des Arts et des Lettres du Québec pour lancer l’initiative. Avec l’aide d’Alain Dion, enseignant au cégep de Rimouski et de quelques amis dont Claude Fortin et Brigitte Lacasse, ils prirent le bâton de pèlerin pour trouver un lieu pour accueillir les diffusions et installer leurs pénates. Il aboutirent finalement dans le premier théâtre de Rimouski, l’Audito. Après avoir loué la salle de diffusion plusieurs fois, Claude Pearson, le propriétaire du cinéma Audito (et du ciné-parc…que de souvenirs…) proposa la vente de son Cinéma à Paraloeil. Accéder à la propriété en tant qu’organisme à but non-lucratif, folle idée mais surtout trait de génie.

Non seulement, Claude Pearson vendit son bâtiment, mais accepta également de le faire à très bas prix en finançant lui-même l’achat sans intérêts. Il est encore d’ailleurs notre colocataire au Paradis. Il a son bureau (le seul avec une fenêtre) et je vous lance le défi de deviner où se trouve cette pièce secrète comme cristallisée dans le temps. C’est bien beau de posséder un cinéma mais … ce n’est pas l’endroit idéal pour y installer des bureaux. La première employée de Paraloeil fût Karine Ouellet, qui avait son quartier général au Bic, mais la première employée à vivre dans une ambiance de travail disons…cinématographique fût Sophie Lebel, elle était d’ailleurs installée dans le hall d’entrée du cinéma, entre la machine à pop-corn et l’ancienne billetterie. À force de corvées bénévoles (ici je parle de travaux herculéens), Paraloeil se fraya des bureaux dans ces vestiges cinématographiques.

Au Paradis, il fait froid, très froid et ça coûte cher, très cher…parce que c’est chauffé à l’huile et que le mot isolation relève de la mythologie. À l’époque, Paraloeil se cherche donc un coloc pour partager les frais, entre en scène Caravansérail, le centre d’artistes en arts visuels, mené par Marianne Coineau. Ils doivent quitter leur grand local du coin Évêché \ Rouleau (oui oui, là où il y a un immense trou en ce moment) parce que ça coûte cher…très cher. S’installe donc Caravansérail… après encore plusieurs corvées d’arrachages de bancs de cinéma, de peinture et de mise à niveau (supposément temporaire) des espaces bureaux. Génial! Paraloeil est propriétaire de sa propre salle de cinéma et Caravansérail a une salle d’expo en pente révolutionnaire.

Et le téléphone se mit à sonner, un peu, beaucoup, passionnément, les artistes avaient besoin d’un lieu pour créer et diffuser et voulaient louer la salle bleue (deuxième étage) et la salle rouge (premier étage) à Paraloeil. Complètement submergé par les demandes du milieu culturel (en pleine poussée de croissance) l’organisme décida de créer une coopérative. Avec le théâtre l’Exil, Tour de bras et le journal le Mouton Noir, les cinq organismes mirent sur pieds une coopérative de solidarité à but non-lucratif (chose nouvelle et complètement rebelle) pour gérer le lieu. Ils accouchèrent donc sans trop de douleur du Paradis! Ils embauchèrent une première directrice qui quitta en 2006. À ce point, le bureau de la direction était situé dans l’entrée de la salle d’expo de Caravansérail et la description de tâche est très claire…toute…juste toute…

C’est à ce moment que moi, Julie Gauthier, naïve jeune femme, arrive à la rescousse pour répondre au téléphone et amasser les c.v de la future direction du Paradis…

À suivre…

Par Julie Gauthier

Quand Lucy Loves Lenin rencontre Skull & Tones Boogie au Paradis!

Question de poursuivre l’élan « proustien » de mon prédécesseur aux communications, quelques membres des deux groupes qui se partageront la scène de la salle rouge, le 20 septembre, se sont prêtés au petit questionnaire du Paradis, bonifié de révélations croustillantes pour l’occasion! Ils ont certainement une chose en commun : ils jouent pour le plaisir et ne se prennent pas au sérieux. Leurs textes sont engagés sans pour autant négliger un côté absurde. Ils nous promettent une soirée qui décape!Image

D’où vient le nom du band?

Skull & Tones Boogie : Il était tard… on voulait que le nom traduise le côté horreur délinquant mais aussi faire ressortir le style boogie prédominant.

Lucy Loves Lenin : Le site « Band Name Maker » génère des noms de bands au hasard à partir d’un mot. « Lucy Loves Lenin » était apparu à un moment donné quand Fred Gagnon et l’ancien guitariste du band cherchaient un nom pour un « side project » louche de band électro. Quand Fred Gagnon s’est aperçu qu’il était meilleur dans le rock que dans l’électro, il a suggéré de voler le nom « Lucy Loves Lenin ».

 

Décrivez en quelques mots votre style :

Skull & Tones Boogie : Rock n’roll, rock garage, un peu d’électro. Ça s’écoute fort avec une bière dans les mains! Toutes les compos sont en français et on y tient.

Lucy Loves Lenin : On a tous écouté Nirvana quand on était ados et ça paraît probablement. Fred Gagnon a écouté beaucoup de vieux punk aussi, comme du vieux Bad Religion. On appelle notre truc du « Scrabble Punk » ou du « Nerd Punk ». Nos paroles sont « Nerd » à la Weezer, mais la musique est plus violente et plus punk. Fred Lagacé ajoute : heureux mélange de punk rock grunge issu du courant des années 90, musique crottée où l’esthétisme est parfois laissé de côté!

 

Quelle est votre inspiration?

Skull & Tones Boogie : La politique et le rock français! Quand on n’est pas d’accord, mieux vaut avoir un micro pour le crier plus fort! Certains membres du groupe militent pour Option nationale. On a une toune pour se préparer aux élections fédérales : Just in!

Lucy Loves Lenin : Pour les textes, les cauchemars de Fred Gagnon inspirent 50% de nos paroles. Pour une raison inconnue, Fred fait trois ou quatre solides cauchemars par semaine pendant son sommeil. Pour les autres textes, Fred Gagnon y va souvent de textes plus politiques. Par exemple, il dénonce le militarisme dans une tune comme « Slow War » ou encore l’obsession sécuritaire de certains Américains qui défendent le droit de porter une arme à feu dans une tune comme « The Worst that Never Comes ».

 

La musique qui roule dans votre van de tournée (ou votre char, ou votre bicycle, ou juste dans vos oreilles) en ce moment :

Skull & Tones Boogie : Monsters, les Sheriff, OTH, le rock français ancien ou d’aujourd’hui

Lucy Loves Lenin : Queens of the Stone Age, Nirvana, Weezer (deux premiers albums), Arctic Monkeys, Pearl Jam, Sonic Youth, Propagandhi, Hot Snakes ou Stone Temple Pilots et Dinosaur Jr.

 

Coup de cœur culturel toutes catégories confondues :

Skull & Tones Boogie : Un musicien rimouskois qui touche à tout : Éric Normand!

Lucy Loves Lenin : Le festival « South by Southwest » à Austin au Texas. On aimerait y jouer un jour, même si les chances sont minces.Image

Un artiste à découvrir :

Skull & Tones Boogie : Définitivement Keith Kouna!

Lucy Loves Lenin : Greg Macpherson, artiste folk/punk de Winnipeg beaucoup trop sous-estimé. 

 

Un endroit à découvrir :

Skull & Tones Boogie : Notre quartier général, la Saucisserie à Baie-des-Sables.

Lucy Loves Lenin : Portland, Oregon : paradis des fabriques de pédales/effets de guitare et ville ou on peut boire de la bière Rogue en permanence. Le bar « Barcade », à Brooklyn, dont le concept est : une soixantaine de vieux jeux vidéos des années 1980 à 25 cennes la game + superbes bières de microbrasseries américaines. Le Japon, parce que c’est déroutant en ti-péché.

 

Meilleure place pour prendre un verre après un show :

Skull & Tones Boogie : Sur la scène, dernière la scène ou encore au Bal du lézard à Québec.

Lucy Loves Lenin : Au bar où le show a eu lieu. On commence toujours par ça en tout cas, pendant qu’on ramasse le gear…

 

Meilleur greasy spoon au Québec pour déjeuner un lendemain de show :

Skull & Tones Boogie : On n’est pas très greasy spoon mais plutôt café baguette!

Lucy Loves Lenin : On ne déjeune pas vraiment dans les « greasy spoon » le lendemain d’un show. Mais si Rimouski possède un des meilleurs « greasy spoons » au monde on serait curieux d’essayer. Nos « greasy spoons » préférés sont le « Gros Jambon » et le « Fameux et/ou Rapido » à Montréal, le « Ben’s Chili Bowl » à Washington D.C. et le « Varsity » à Atlanta. On mangeait aussi pas mal chez « Goofy » à Alma quand on était jeunes.

 

Meilleure poutine :

Skull & Tones Boogie : La cantine Francis à Mont-Joli, à Saint-Fabien (avec leur frites à l’huile d’arachide) ou à Blainville (avec leurs frites aux patates douces).

Lucy Loves Lenin : « Gros jambon » à Montréal. Sinon, chez « Goofy » à Alma. Pas nécessairement parce qu’elle est bonne, mais parce que c’est tout ce qu’on connaissait quand on était jeunes et parce qu’en manger nous rappelle qu’il fut un jour où on avait aucune responsabilité sauf celle de manger de la poutine.

Découvrez Lucy Loves Lenin et Skull & Tones Boogie

Par Sandra Mathieu